MICHELINE PRESLE

(22/08/1922 - 21/02/2024)

Actrice 

NORMAN JEWISON

(21/07/2026 - 20/01/2024)

Réalisateur, scénariste et producteur 

OTAR IOSSELIANI

(02/02/1934 - 17/12/2023)

Réalisateur, acteur, compositeur 

RYAN O'NEAL

(20/04/1941 - 08/12/2023)

Acteur

 

Projections, ateliers, expositions, rencontres, ciné-concerts... Cette année, rendez-vous du 11 au 31 octobre 2023 pour célébrer en France et dans le monde, le cinéma d'animation sous toutes ses formes et à tout âge !

Toutes vos séances à 5€ pour fêter le cinéma !

La 3ème édition du Festival normand débarque au CinéMoViKing

du vendredi 22 au dimanche 24 septembre !

 

 WILLIAM FRIEDKIN

(29/09/1935 - 07/08/2023)

Réalisateur, scénariste et producteur

 SOPHIE FILLIERES

(20/11/1964 - 31/07/2023)

Réalisatrice et scénariste

  JANE BIRKIN

(14/12/1946 - 16/07/2023)

Actrice et chanteuse

Bonne nouvelle pour le cinéma français :

les plus de 50 ans sont de retour en salles

Samuel Douhaire (Télérama du 07/07/2023)

   

Après deux années horribles marquées par les fermetures des cinémas en pleine pandémie de Covid, la fréquentation des salles en France avait retrouvé une partie de ses couleurs en 2022. On en sait un peu plus sur ce rebond, confirmé et même amplifié depuis janvier 2023, grâce à l’étude sur « Le public du cinéma en 2022 » que vient de publier le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée). Trente-trois pages bourrées de statistiques diverses qui, pour certaines, devraient redonner le sourire aux producteurs et distributeurs français, et en particulier à ceux spécialisés dans l’art et essai. Les plus de 50 ans, qui constituent le cœur de leur public et étaient pour beaucoup restés chez eux après la réouverture des cinémas, ont en effet été 13,62 millions à se rendre dans une salle obscure l’an dernier – contre 9,89 millions seulement en 2021. « Autrement dit, explique le CNC, presque tous les seniors qui allaient au cinéma avant la crise y sont retournés au moins une fois en 2022, ce qui représente 50,7 % de cette tranche d’âge (37,2 % seulement en 2021). » Le chiffre est d’autant plus encourageant que les spectateurs de plus de 50 ans sont parmi les plus assidus de la population avec une moyenne de 4,2 entrées par personne – seuls les 20-24 ans font mieux, avec 5,1 entrées. C’est dans la tranche des 25-49 ans que cela coince : si deux tiers de ces adultes sont, eux aussi, revenus en salles en 2022, ils étaient encore 1,8 million de moins qu’en 2019 (la baisse la plus importante toutes catégories d’âges confondues). Et ils sont revenus moins souvent…

La Fête du Cinéma est de retour dans TOUTES les salles de CINÉMA pendant 4 jours.
Du dimanche 2 au mercredi 5 juillet inclus, rendez-vous dans votre cinéma

pour profiter d’un tarif unique de 5€ la séance pour tous et pour tous les films.
Une bonne raison pour assouvir votre soif de partager des émotions ensemble dans les salles obscures !

 

 JACQUES ROZIER

(10/11/1926 - 02/06/2023)

Réalisateur 

HELMUT BERGER

(29/05/1944 - 18/05/2023)

Acteur

« Mettre en valeur la création contemporaine française dans le domaine de l’animation » : tel est l’objectif de l’évènement qui se tient chaque année dans la métropole rennaise. Créé en 1983 à Marly-le-Roi, il déménage à plusieurs reprises avant de s’installer dans la capitale bretonne en 2018. Parmi les lieux principaux du rendez-vous : le cinéma Arvor et le Théâtre National de Bretagne (TNB).

Avec une organisation par tranches d’âge, les séances seront accessibles dès 3 ans. En tout, huit programmes mêlant courts métrages professionnels et étudiants seront proposés. Avec une soixantaine de films en compétition, le festival est l’occasion de montrer la diversité et la créativité du cinéma d’animation français. Le format du clip sera également à l’honneur avec la projection de 11 clips d’animation dans le cadre de la séance « Clips-Ecrans rythmiques » le 4 avril. Par ailleurs, de nombreuses autres activités seront proposées comme des expositions, des rencontres ou encore des ateliers autour des techniques de stop motion et de la fabrication d’images animées.

 

Le Printemps du Cinéma revient dans tous les cinémas du 19 au 21 mars 2023 ! Parce que LA salle de cinéma est le lieu et l’écrin incomparables pour découvrir ou revoir des films en tous genres, Le Printemps du Cinéma permet à tous les spectateurs de profiter de l’expérience de la salle de cinéma seul ou à plusieurs, en famille ou entre amis, à un tarif réduit et unique - 5 euros - qui donne envie de voir plein de films pendant ces 3 JOURS ! 

MICHEL DEVILLE

(13/04/1931 - 16/02/2023)

Réalisateur et scénariste

Pour l'édition 2023, La Fête du court métrage a proposé - avec le soutien de L’Agence du court métrage - un catalogue de courts métrages disponible pendant toute la durée de la manifestation. Destinée à tous, la programmation regroupe des films tous publics et jeune public avec 4 types de programmes et 5 thèmes uniques en 2023.

A consulter ici !

PAUL VECCHIALI

(28/04/1930 - 18/01/2023)

Réalisateur, producteur et écrivain 

GINA LOLLOBRIGIDA

(04/07/1927 - 16/01/2023)

Actrice et photographe

  Les salles de cinéma françaises commencent à reprendre des couleurs

 

Augustin Pietron-Locatelli / Télérama - Publié le 02/01/23

 

Avec près de 152 millions d’entrées en 2022 contre 91 millions l’année précédente, selon le rapport annuel du CNC, les salles reviennent peu à peu aux chiffres pré-Covid.

 

La fréquentation des salles de cinéma en France n’est pas tout à fait revenue à celle du « monde d’avant », mais elle se soigne. En 2022, elle a retrouvé « près de trois quarts de son niveau d’avant crise », selon le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée), avec 151,97 millions d’entrées, soit 26,9 % de moins que sur la moyenne de l’exercice 2017-2019. Dans une année pas encore tout à fait « normale », puisque les dernières restrictions sanitaires (passe vaccinal obligatoire et interdiction de la vente de confiseries) ont été levées à la mi-mars seulement.

 

Sur ces quelque 152 millions de places, 62 millions ont été vendues pour des films français. On s’est un peu inquiétés de l’absence du cinéma tricolore dans les dix premiers films du box-office en 2022, ils arrivaient en fait en 11ᵉ, 12ᵉ et 13ᵉ positions. Le rapport du CNC nous apprend que sa part de marché est même — d’une courte tête — supérieure à celle des films américains : 40,9 % d’entrées pour les films tricolores contre 40,5 % pour les productions de l’Oncle Sam. Ce rapport de forces s’explique par une distribution plus timide des films américains depuis le début de la pandémie. Un certain nombre de blockbusters porteurs, qui auraient pu dépasser le million d’entrées, ont ainsi été envoyés directement sur les plateformes.

 

Plateformisation”

Disney a par exemple témoigné d’une petite envie de se transformer en État indépendant du cinéma, menaçant de sortir ses films sur sa plateforme maison, mais devrait revenir sur ses positions… et en salles, le géant du divertissement étant rassuré notamment par la vague Avatar : La Voie de l’eau, qui a submergé Top Gun : Maverick en deux semaines, alors que ce dernier avait mis plus de quatre mois à s’envoler vers ses 6,6 millions d’entrées.

 

Une tendance à la « plateformisation » qui devrait s’estomper, la suite de carrière triomphale d’Avatar 2, la sortie début février d’un nouvel opus d’Astérix — le cinquième d’une franchise qui attire des millions de spectateurs depuis 1999 : autant de facteurs qui devraient contribuer à installer les salles françaises dans leur « monde d’après ».

JEAN-MARIE STRAUB

(08/01/1933 - 20/11/2022)

Réalisateur

11e FESTIVAL DU FILM FANTASTIQUE DE ROUEN

Courts-métrages en compétition

les vendredi 4 et samedi 5 novembre

à partir de 19:00

  http://rouenfantastique.com/les-courts-metrages-en-competition.html

Temps forts du festival

  http://rouenfantastique.com/les-temps-forts-du-festival.html

21e FÊTE DU CINÉMA D'ANIMATION

 Projections, ateliers, expositions, rencontres, ciné-spectacles...

Des centaines d’événements partout en France et dans le monde pour découvrir le cinéma d'animation sous toutes ses formes et à tout âge du 12 au 31 octobre 2022 !

 

ANGELA LANSBURY

(16/10/1925 - 11/10/2022)

Actrice

Une partie du cinéma français

tire la sonnette d'alarme

et appelle à des "Etats généraux"

 

franceinfo - Publié

 

Alors que les salles de cinéma ont connu un mois de septembre catastrophique en terme de fréquentation et que les plateformes de streaming montent en puissance, une partie de la profession manifeste son inquiétude pour l'avenir du cinéma français et son système de financement unique au monde.

 

Depuis la pandémie, la fréquentation des salles obscures est en chute libre et inquiète la profession, qui tire la sonnette d'alarme. Selon le CNC, les salles obscures ont connu un mois de septembre noir avec 7,32 millions d'entrées, le plus bas depuis les années 1980 et le début des statistiques, à l'exception de 2020.

Une partie du cinéma français, réunie jeudi à Paris, a appelé à des "Etats généraux", s'inquiétant de l'avenir d'un système de financement unique au monde.

 

"Soutenir les mécanismes de la création"

Ce collectif informel constitué notamment de réalisateurs, producteurs, distributeurs et techniciens indépendants s'inquiète que les pouvoirs publics, qui ont massivement soutenu financièrement le secteur depuis le début de la pandémie et évité les faillites, préfèrent "soutenir l'outil industriel plutôt que les mécanismes de la création".

Les petites structures et le cinéma d'art et essai sont les premières victimes de la désaffection du public. Environ un tiers des spectateurs manquent toujours à l'appel dans les cinémas. Autre menace: le dossier toujours brûlant de la chronologie des médias et l'intégration des plateformes au système français. Cette "chronologie" régit les dates auxquelles les films peuvent être diffusés, en streaming et à la télévision notamment, dans les mois qui suivent leur sortie au cinéma.

En pleine renégociation du dossier, Disney menace de priver les salles françaises des recettes de son prochain blockbuster Black Panther: Wakanda Forever, qui doit sortir le 9 novembre mais pourrait aller directement sur Disney+.

 

Un cinéma français privé de plus en plus d'oxygène

Dans ce contexte, "il était temps de tirer un signal d'alarme au nom de l'amour du cinéma", a déclaré la productrice Judith Lou Lévy (Les Films du Bal), expliquant que "ces inquiétudes ne datent pas d'hier". "Il n'est pas rationnel de travailler autant sur nos films si on n'a plus la certitude de les sortir d'ici trois ou cinq ans... On en est là ! Il manquera de d'argent, des sociétés de distribution indépendantes, des salles...", a abondé Elisabeth Perez (Chaz Productions).

Alors que le monde n'a jamais eu autant "besoin d'histoires", "les films au cinéma ont de plus en plus de mal à se monter, ou alors au minimum syndical, et les plateformes comme les télés nous demandent des récits platement formatés, écrits et réalisés le plus vite possible, soumis à quarante décideurs", a souligné de son côté l'actrice, scénariste et réalisatrice Agnès Jaoui.

"On est venus alerter sur un système qui a permis de faire vivre le cinéma en France depuis des décennies, et auquel on retire chaque jour un peu plus son oxygène", a complété la réalisatrice Axelle Ropert (Petite Solange). "Les signaux sont nombreux à nous questionner sur les choix et objectifs pour l'avenir" du cinéma mais aussi "de la culture et de la politique culturelle" en général. 

 

La Fête des Cinémas Normands,

partout en Normandie !
Rendez-vous proposé par la Chambre Syndicale des Cinémas de Normandie,
Normandie Images et la Région Normandie.
Pendant trois jours, les séances de cinéma sont au tarif unique de 5€.
Cette opération a pour but d'aider les salles obscures à retrouver leur public.

https://www.cinemoviking.fr/fichier/programme.pdf (éventuellement, actualiser la page courante)

JEAN-LUC GODARD

(03/12/1930 - 13/09/2022)

Réalisateur 

JUST JAECKIN

(08/08/1940 - 06/09/2022)

Réalisateur, photographe, peintre et sculpteur

HOMMAGE À SEMPÉ

(1932-2022)

WOLFGANG PETERSEN

(14/03/1941 - 12/08/2022)

Réalisateur

Salles de ciné :

la transition écologique

donne des sueurs froides aux exploitants

 

 Carla Monaco / Télérama - Publié le 04/08/22

 

Énormes consommateurs d’énergie, les cinémas ont fait l’objet d’une étude du CNC sur leur bilan carbone. Les exploitants, volontaires mais fragilisés par une fréquentation en berne depuis la crise sanitaire, se voient confrontés au casse-tête des financements.

 

Essoufflée après sa course à vélo, Anne Faucon revient tout juste du chantier. Son cinéma va enfin voir le jour, d’ici l’automne, à Pont-Sainte-Marie (Aube). Un bâtiment à part : le premier cinéma français écoresponsable à énergie positive, construit avec des matériaux biosourcés, équipé de toilettes sèches… Mais le projet n’a pas été facile à mener. « On essaye de faire quelque chose de modèle mais on n’est pas plus aidés, si ce n’est moins. On s’est retrouvés avec des blocages à pleurer. » La cofondatrice du réseau art et essai Utopia déplore le manque de soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et de certains élus locaux, qu’elle pense plus favorables au multiplexe CGR du centre-ville de Troyes.

 

Un récit à des années-lumière des objectifs affichés par le CNC depuis un an. Avec le plan Action !, lancé en juin 2021, l’institution s’emparait d’une question cruciale : la transition écologique du secteur cinématographique. Un an après, sort un premier audit sur le bilan carbone des salles de cinéma. Fondée sur un panel de quatorze établissements représentatifs, l’évaluation chiffrée démontre que le chauffage, la ventilation et la climatisation (CVC), suivis des projecteurs, sont les postes les plus énergivores. L’audit se conclut par des pistes d’amélioration selon les caractéristiques des salles.

 

Un coup de pied dans la fourmilière”

La plupart des exploitants contactés par Télérama voient d’un bon œil l’initiative du CNC. « C’est un coup de pied dans la fourmilière, nous avertissant qu’il faut faire gaffe à tous les niveaux », se réjouit ainsi Jean-Sylvain Minssen, directeur du Sémaphore, à Nîmes, qui « douille » lorsqu’il reçoit ses factures d’électricité. Auditionnée pour l’étude, Marie-Christine Désandré, directrice du cinéma Le Loft, à Châtellerault, abonde : « Il était temps de faire un état des lieux qui lance le départ dans l’exploitation. Il faut agir, passer à l’action », estime l’exploitante, très sensible aux questions d’écologie. Si tous y voient un sujet essentiel, certains s’interrogent sur les visées de l’audit. Matthias Chouquer, de L’Eldorado, à Dijon, redoute de simples effets de communication « qui viseraient à donner rapidement des labels verts à des lieux de diffusion sur des critères un peu légers ».

 

Passer à l’action, oui, mais comment ? Quels sont, à terme, les objectifs du CNC pour les cinémas ? Envisage-t-il de mettre en place des contraintes ? « Il ne nous a pas semblé nécessaire de venir ajouter des contraintes supplémentaires, puisque les salles sont déjà concernées par des obligations fixées par l’État », nous répond Lionel Bertinet, directeur adjoint du département cinéma du CNC. En effet, une obligation réglementaire issue de la loi Élan de 2018 vise à l’amélioration énergétique des bâtiments tertiaires sur des échéances resserrées. D’ici à 2030, ils devront réduire leur consommation de 40 %, puis de 50 % en 2040 et de 60 % dix ans après. Dans le secteur de l’exploitation, seuls les cinémas de plus de 1 000 mètres carrés sont concernés, soit environ la moitié du parc français.

 

Un coût exorbitant !”

Plus facile à dire qu’à faire. Beaucoup d’exploitations installées en centre-ville, en particulier les salles art et essai, se trouvent dans de vieux bâtiments énergivores, parfois difficiles à aménager. À Orléans, Michel Ferry sait que son cinéma aurait besoin d’améliorations, surtout en matière d’isolation thermique. Mais décider de faire des travaux n’est pas si simple. « Personne ne veut fermer pour les faire, parce que nous sommes dans des situations concurrentielles très compliquées. En plus, je suis locataire du bâtiment, il faudrait donc convaincre le propriétaire, puis tout prendre à ma charge contre une exonération de loyer », énumère le directeur des Carmes, dont le bâtiment date des années 1950.

 

La tâche se complique encore lorsque les établissements ont une valeur patrimoniale, à l’instar de nombreux cinémas du réseau Utopia. Avec des murs en pierre épais de 80 centimètres, celui d’Avignon, implanté dans l’ancienne manutention d’armes du palais des Papes, n’a pas de souci à se faire côté isolation. À l’évocation d’autres travaux, Sophie Zamichiei précise : « La destination première de nos bâtiments n’est pas le cinéma. Du coup, on ne peut pas péter les murs pour installer un nouveau truc. On fait avec l’existant. »

 

S’ajoute à ces préoccupations la question du financement. Considérablement fragilisées depuis deux ans, entre crise sanitaire et baisse alarmante de la fréquentation, la plupart des salles n’ont tout simplement plus de moyens, notamment lorsqu’il s’agit de changer les projecteurs. Depuis une dizaine d’années et le passage au numérique, les cinémas sont équipés de projecteurs à xénon, un gaz polluant, nécessitant des pièces climatisées. De plus, ils requièrent des changements réguliers de pièces coûteuses. L’audit du CNC recommande de les remplacer par des projecteurs laser, plus économes en énergie et plus durables. « Un coût exorbitant ! s’exclame Jean-Sylvain Minssen. Si le CNC prévoyait un système d’aides pour passer au laser, comme il a aidé les salles de cinéma il y a dix ans pour la transition numérique, on sauterait sur l’occasion. » Au cinéma Le Loft, qui a vu ses revenus baisser de moitié en 2021, Marie-Christine Désandré n’a pu changer qu’un seul projecteur sur les sept dont elle dispose. « On va avoir besoin que des accompagnements financiers soient mis en place par le CNC. Nous n’avons plus la même capacité d’emprunt auprès des banques. »

 

Pourtant, ce déploiement financier n’est pas à l’ordre du jour. « Malheureusement, nous n’avons plus les moyens budgétaires qui permettraient de débloquer un plan d’aides comme celui de 2010 », regrette Lionel Bertinet. Dès lors, comment les cinémas peuvent-ils investir dans leur propre transition écologique ? Le CNC planche actuellement sur cette question et prévoit de rendre ses aides sélectives (soumises à l’examen d’un dossier par un comité), éligibles aux dépenses liées à des économies d’énergie pour les petites et moyennes exploitations. Il renvoie également aux financements des collectivités territoriales, « quasi systématiques » selon lui.

 

Les aléas des aides

Municipalités, communautés de communes, métropoles, départements, régions… Tous les échelons locaux ont la possibilité d’accompagner les salles. Pour sa part, le cinéma Le Bretagne, un mono-écran associatif situé au cœur de Saint-Renan (Finistère), peut se féliciter de la bonne volonté des pouvoirs locaux. « Notre salle est en travaux. On va bientôt avoir une VMC à ventilation double flux et d’autres éléments qui vont nous permettre de devenir une salle écoresponsable », se réjouit son programmateur, Maxime Iffour. La mairie prend en charge les travaux, aidée par divers financements dont les plus importants viennent de la région Bretagne et de l’État, à travers la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR). Mais toutes les collectivités locales ne sont pas aussi volontaires sur ces questions. À Pont-Sainte-Marie, Anne Faucon attend toujours une réponse de la Région Grand Est, plus de deux ans après le lancement de son projet de cinéma écoresponsable. « J’ai donc fait appel au crowdfunding et à l’Europe, via le Fonds européen de développement régional (Feder) », explique-t-elle.

 

Sachant que toutes ces aides nécessitent l’élaboration de dossiers étayés et un apport de fonds propres, certains exploitants baissent les bras. « On aimerait vraiment réfléchir à un bâtiment qui consomme moins d’énergie et faire une demande d’aide au CNC, mais ça nécessite énormément d’études et donc des coûts importants », déplore Matthias Chouquer, à Dijon. En attendant, les cinémas contribuent d’eux-mêmes aux économies d’énergie à travers des gestes quotidiens. À Nîmes et Avignon, on baisse la clim et on aère. À Châtellerault, la mise en route du CVC est réglée au quotidien en fonction des températures extérieures. Le CNC soutient que les salles connaîtront des retours sur investissement intéressants en finançant leur transition écologique. « Ce sera pour l’équipe suivante, pas sûr que je sois encore aux commandes ! » plaisante à moitié Matthias Chouquer. Son compte est à sec.

BOB RAFELSON

(21/02/1933 – 23/07/2022)

Réalisateur, scénariste et producteur

Box-office : “Thor : Love and Thunder” en tête d’une fréquentation morose mais cinéphile

 

Bertrand Lott / Télérama - Publié le 02/08/22

 

Dans un contexte maussade pour les salles de cinéma, la dernière production Marvel caracole toujours en haut de l’affiche mais quelques très bons films d’auteur comme “La Nuit du 12”, “As bestas” ou “Decision to Leave” arrivent à trouver leur public.

 

La fréquentation des cinémas français fut très molle en cette fin juillet avec seulement 1,65 million d’entrées lors du dernier week-end. C’est un niveau bien sûr largement inférieur à ceux enregistrés avant la crise sanitaire. Mais c’est également un peu en dessous de celui de l’année dernière, où les salles obscures subissaient pourtant des restrictions importantes avec l’obligation du passe sanitaire ou la jauge de 49 spectateurs maximum. Si cette baisse d’activité n’est malheureusement qu’une confirmation, l’explication tient aussi à l’absence d’un nouveau film au large potentiel commercial depuis Thor : Love and Thunder, mi-juillet.

 

La production Marvel est d’ailleurs toujours en tête du classement de la période, avec 306 000 entrées lors de son troisième week-end, et vient de dépasser les 2 millions de spectateurs depuis le début de sa carrière. Elle devance Krypto et les super-animaux, qui n’est parvenu à rallier que 262 000 jeunes amateurs lors de ses cinq premiers jours d’exploitation malgré une diffusion dans 594 salles. À titre de comparaison, les super-animaux de l’univers DC Comics ont fait un démarrage nettement inférieur à celui d’autres films d’animation américains récents comme Les Minions 2 (1,14 million d’entrées) ou Buzz l’Éclair (428 000 entrées).

 

Bon score pour les films d’auteur

 

Cette morosité globale n’empêche pas certains films de très bien se maintenir. Top Gun : Maverick, grâce à un niveau de fréquentation stable en dixième semaine, file plus que jamais vers les 6 millions d’entrées ! C’est aussi le cas de plusieurs films d’auteur, au premier rang desquels le polar de Dominik Moll La Nuit du 12, qui lui non plus ne perd plus d’entrées en troisième semaine. Avec plus de 220 000 spectateurs, c’est d’ores et déjà le troisième plus gros succès de la carrière du réalisateur avec encore de très belles perspectives dans les semaines à venir. Le bouche-à-oreille s’avère aussi excellent pour As bestas, de Rodrigo Soroyen (plus de 110 000 entrées en douze jours), et se confirme pour Decision to Leave, de Park Chan-wook (plus de 250 000 entrées à la fin de son cinquième week-end). L’un et l’autre sont bien partis pour devenir les meilleurs scores en France des deux cinéastes. Si le grand public boude les salles obscures, les cinéphiles sont, au contraire, bien présents.

 

Arrestation de Jafar Panahi : le cinéaste dissident iranien va purger une peine de six ans

 

Caroline Besse / Télérama - Publié le 20/07/22

 

Jusqu’alors en liberté conditionnelle, le réalisateur condamné en 2010 pour “propagande contre le régime” a été incarcéré à la prison d’Evin, à Téhéran. Son arrestation suit celles de ses confrères Mohammad Rasoulof et Mostafa Al-Ahmad, interpellés le 8 juillet au motif de leur activisme “anti-révolutionnaire”.

 

Les arrestations se sont multipliées en Iran ces derniers temps, en particulier dans le milieu du cinéma. Parmi elles, celle du réalisateur dissident Jafar Panahi, interpellé la semaine dernière, lundi 11 juillet, à Téhéran, alors qu’il s’était rendu devant la prison où sont incarcérés ses deux collègues Mohammad Rasoulof et Mostafa Al-Ahmad.

 

Ce mardi 19 juillet, le porte-parole de la justice, Massoud Sétayechi, a annoncé lors d’une conférence de presse que l’opposant au régime avait été emprisonné pour purger une peine de six ans. Le réalisateur, ex-assistant de Kiarostami, est aujourd’hui âgé de 62 ans. Lion d’or à Venise en 2000 pour Le Cercle, Ours d’or à Berlin en 2015 pour Taxi Téhéran et Prix du scénario à Cannes en 2018 pour Trois Visages, il avait été condamné en 2010 pour « propagande contre le régime ».

Outre les six ans de détention, il avait également interdiction de réaliser ou d’écrire des films pendant vingt ans, mais aussi de voyager ou même de s’exprimer dans les médias. Il continuait pourtant, malgré les menaces, à travailler dans son pays. Jafar Panahi était placé, jusque-là, en liberté conditionnelle, mais son arrestation par le parquet de Téhéran, le 11 juillet 2022, l’a mené à la tristement célèbre prison d’Evin.

 

L’arrestation de Jafar Panahi a suivi celles de ses confrères Mohammad Rasoulof et Mostafa Al-Ahmad, interpellés à leur domicile vendredi 8 juillet au motif de leur activisme « anti-révolutionnaire ». Ces dernières années, Panahi et Rasoulof ont été particulièrement visés par les autorités iraniennes, et recevaient le soutien de nombreuses institutions cinématographiques, dont le Festival de Cannes ou la Mostra de Venise.

 

Contestation grandissante

 

Le 23 mai dernier, l’effondrement d’un immeuble, dans le sud-ouest du pays, a causé la mort de quarante-trois personnes. Le propriétaire de la tour, Hossein Abdolbaghi, un proche du pouvoir, avait réussi à contourner les normes de sécurité lors de la construction… Après le drame, des milliers de personnes sont alors descendues dans la rue pour manifester leur colère, dénonçant la corruption qui gangrène le pays et la piètre gestion des autorités. Un rassemblement sévèrement réprimé. Les trois réalisateurs arrêtés s’étaient alors exprimés publiquement dans une lettre ouverte publiée sur les réseaux sociaux, aux côtés d’autres artistes, pour dénoncer la répression. Dans cette lettre, ils demandaient aux autorités de « déposer leurs armes », expression largement reprise à travers un hashtag en persan, comme le rappelle Le Monde.

 

En soutien à Rasoulof, Panahi et Al-Ahmad, un groupe de cinéastes iraniens indépendants a lancé une pétition sur Change.org, signée par plus de deux mille personnes. Parmi les signataires, le réalisateur à la carrière internationale Asghar Farhadi (Une séparation, Un héros). Face à la contestation grandissante du peuple contre la cherté de la vie, les autorités iraniennes choisissent de faire pression sur le milieu du cinéma, souvent engagé en opposition au pouvoir.

 

DANI

(01/10/1944 – 18/07/2022)

Mannequin, chanteuse et actrice

POULET FRITES

de Jean Libon & Yves Hinant

Striptease n’est pas mort ! Pour son retour un polar noir.

Un vrai meurtre et la pièce à conviction ? Une frite !

Dix ans après la fin de l’émission culte qui mêlait avec génie journalisme et voyeurisme, deux anciens de Strip-Tease reviennent avec un nouveau documentaire,

qui sortira au cinéma le 28 septembre prochain.

  JAMES CAAN

(26/03/1940 - 06/07/2022)

Acteur

Cette année plus encore,

FÊTONS ENSEMBLE LE CINÉMA DANS LES SALLES !
La Fête du Cinéma est de retour dans

TOUTES les salles de CINÉMA pendant 4 jours.
Du dimanche 3 au mercredi 6 juillet inclus, rendez-vous dans votre cinéma

pour profiter d’un tarif unique de 4 € la séance pour tous et pour tous les films.
Une bonne raison pour assouvir votre soif de partager des émotions ensemble

dans les salles obscures !

Tous au cinéma !

 Le box-office européen en crise :

“L’idée même d’aller voir un film en salle disparaît”

 

Hélène Marzolf / Télérama - Publié le 23/06/22

 

Les salles européennes ont enregistré 6,2 milliards d’euros de pertes en 2020 et 11,3 milliards l’année suivante. L’épidémie de Covid et ses restrictions sanitaires sont passées par là, certes. Mais le mal semble plus profond.

 

Le constat a tout d’un mauvais film. Lors de sa réunion annuelle à Barcelone, ce 21 juin, l’Unic (Union internationale des cinémas), regroupant les exploitants de trente-neuf pays européens, a dévoilé les chiffres d’une véritable hémorragie. En 2020, la crise du Covid-19 a conduit à une perte de résultats au box-office de 6,2 milliards d’euros, et de 11,3 milliards d’euros en 2021. Les entrées ont beau repartir à la hausse dans la plupart des pays (+ 34,2 % en 2021 par rapport à l’année précédente), elles restent inférieures de plus de 70 % par rapport à 2019 et, en comptant d’autres sources de revenus (publicité, événements privés…), les pertes s’élèvent au total à 19 milliards d’euros en deux ans.

 

La faute, certes, à la pandémie, au stop and go de la fermeture et de la réouverture des cinémas, aux craintes sanitaires des spectateurs. Mais le mouvement est plus profond, dans un paysage chamboulé par la mainmise des plateformes, la mutation des usages. En France, où les salles totalisent 50,71 millions d’entrées depuis le début de l’année, soit 34,2 % de moins qu’en 2019, la plupart des jeunes ne se déplacent plus que pour les blockbusters, et le public art et essai tend à déserter les salles…

 

Face au marasme, les professionnels de l’Hexagone tirent la sonnette d’alarme. Le producteur Saïd Ben Saïd en appelle à des états généraux du cinéma et la SRF (Société des réalisateurs de films) se mobilise, organisant une Assemblée générale le 25 juin, pour débattre, de toute urgence, de l’avenir du secteur. « L’idée même d’aller voir un film en salle disparaît, s’alarme le cinéaste Pierre Salvadori sur les réseaux sociaux. Quiconque se revendique cinéaste doit vivre cela comme un drame et doit se battre parce que la salle est la seule garantie d’une œuvre libre et singulière. […] Nous vivons un moment décisif et tragique. Nous ne pouvons pas rester en retrait. » L’appel est lancé.